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Essieux arrière directeurs

Essieux arrière directeurs


Dans le système de direction d’un véhicule, l’assistance au volant doit être d’autant plus faible que la vitesse de circulation est élevée, en tenant toutefois compte du rapport de démultiplication et du rayon de braquage qui sont aussi des facteurs importants.

Par exemple, les véhicules avec peu de démultiplication favorisent les manœuvres à faible vitesse, mais sont moins sûrs lorsqu’ils circulent vite. En ce qui concerne le rayon de braquage, les véhicules ayant un rayon de braquage réduit facilitent la conduite en ville ou sur des routes sinueuses, ainsi que le stationnement, par contre ils sont peu sûrs à grande vitesse.

Certains fabricants préfèrent monter des systèmes de direction variable, dans lesquels il est possible de modifier le rapport de démultiplication de la crémaillère ou le rayon de braquage. Cependant, aucun de ces systèmes n’a permis de réduire le rayon de braquage et simultanément, d’améliorer la sécurité dynamique du véhicule Ceci est dû au montage de la direction, sur l’essieu avant, qui provoque davantage de roulis de la carrosserie en raison du déplacement des inerties. Pour obtenir une bonne stabilité, les suspensions doivent être très rigides, d’où une perte de confort.

Pour venir à bout de ce problème, certains modèles sont dotés de trains à quatre roues directrices. Dans ce cas l’essieu arrière directeur facilite la conduite, garantit la fiabilité et la sécurité et permet d’incorporer une suspension plus souple afin d’améliorer le confort de conduite.

Dans ce système, l’angle de braquage des roues arrière varie en fonction de la vitesse du véhicule, et aide le conducteur à prendre instantanément la trajectoire correcte. A des vitesses élevées, les roues arrière s’orientent dans le même sens que les roues avant, d’où une réduction du roulis dans les virages et une amélioration de la sécurité, sans besoin d’avoir recours à une suspension plus rigide. Par contre, à faible vitesse, l’entraînement des roues arrière s’effectue dans le sens contraire des roues avant, ce qui réduit l’angle de braquage et facilite les manœuvres dans les virages fermés.

Quel que soit le cas, le mouvement de rotation des roues arrière est faible. Ceci permet d’éviter, en cas d’anomalie du système, d’éventuelles pertes de traction risquant de provoquer un accident, mais est suffisant pour améliorer nettement le fonctionnement du véhicule dans les virages.

Essieux arrière directeurs

Le système peut fonctionner avec d’autres systèmes de sécurité, par actionnement de la direction des roues arrière pour stabiliser le véhicule en cas de mauvaise adhérence. Dans cette éventualité, l’unité de commande du système de contrôle de stabilité retarde son activation et intervient uniquement en cas de besoin, le conducteur n’a donc pas besoin d’actionner le volant pour maintenir sa trajectoire.

Un des systèmes à quatre roues directrices les plus innovants est celui dénommé 4 Control, proposé par la marque française Renault. Pour son fonctionnement, un moteur électrique situé à côté du pont arrière se charge d’actionner par l’intermédiaire d’une articulation, la rotation partielle des fusées des roues arrière.

L’unité de commande du système de direction arrière est chargée d’actionner la direction de l’essieu arrière en fonction des données qu’elle reçoit et de la cartographie spécifique dont elle dispose. Elle comporte trois connexions :

Essieux arrière directeurs



1. Connexion avec l’installation du véhicule. Elle reçoit l’alimentation et la communication avec le réseau multiplexé du véhicule.

2. Connexion avec l’actionneur pour les informations des capteurs

3. Connexion avec l’actionneur pour le fonctionnement du moteur électrique.

Le sens et l’angle de direction dépendent principalement de l’angle du volant et de la vitesse du véhicule. Cette dernière donnée est vitale puisque la rotation des roues arrière s’effectue dans un sens ou dans l’autre, en fonction de la vitesse de déplacement du véhicule. Les données dynamiques instantanées exercent également une influence importante. Elles correspondent à la comparaison et à la mémorisation des mouvements successifs du volant au cours du temps, et permettent de déterminer le type de virages de la route, ou de détecter un mouvement réalisé pour éviter un obstacle.

Après avoir déterminé le sens et l’angle nécessaires, l’unité de commande du 4Control active l’actionneur situé sur le pont arrière. Celui-ci est fixé d’un côté par une entretoise sur une extrémité de l’axe de suspension, tandis que l’autre côté est fixé à un système de basculement au centre de l’axe de suspension. Cet élément fixe de l’autre côté les deux bras de direction qui vont jusqu’aux fusées.


La fixation de l’actionneur sur l’extrémité du pont s’effectue à l’aide d’un silent bloc, alors que du côté du basculeur, la fixation est assurée par une double rotule. Sur les fusées, une douille avec une articulation en caoutchouc est introduite sur la partie supérieure, et une rotule est ajoutée sur la partie inférieure.

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L’actionneur est composé d’un moteur électrique, d’un capteur de position absolu qui fournit des données concernant la position initiale du système, et de trois capteurs de position relative, à effet Hall, utilisés par l’unité de commande pour déterminer la position du moteur lorsqu’il est en marche.

Lorsque le moteur électrique fonctionne, la rotation s’applique sur la vis sans fin, l’actionneur s’allonge ou se contracte pour déplacer le basculeur et, par conséquent, transmettre l’angle de braquage aux roues par l’intermédiaire des fusées.

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